Afin d’appréhender l’évaluation des effets cumulés des retenues d’eau sur le milieu aquatique, le Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer a commandité en 2013 une expertise scientifique collective. Les résultats ont récemment été publiés : les données et connaissances concernant l'évaluation de ces impacts cumulés font aujourd’hui défaut aux différents acteurs de l’eau.
Menée par l’Institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (Irstea), en partenariat avec Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), l’étude avait pour objectif d’évaluer l’impact cumulé des retenues d’eau sur le milieu aquatique et de proposer un cadre méthodologique pour homogénéiser les démarches et améliorer la qualité des procédures d’instruction.
Les résultats de l’expertise ont été présentés à l’auditorium du Ministère en charge de l’Environnement, à Paris le 19 mai dernier. En termes opérationnels, l’expertise a mis en évidence l’importance, d’une part, d’acquérir et de permettre le partage de données de recensement et de caractérisation des retenues et d’autre part, de développer des connaissances sur les effets des retenues sur l’ensemble des caractéristiques du cours d’eau.
D'une façon plus générale, l'expertise collective a estimé que l'échelle pour l'étude des impacts doit être plus large que celle du simple bassin versant. Face à l’absence d’indicateurs et descripteurs dédiés au sujet aujourd’hui, elle préconise la poursuite de l'élaboration des connaissances et la bancarisation des données. Grâce à cela, les professionnels pourront alors se voir proposer des guides de recommandations ou des indicateurs simples pour caractériser l'impact et éventuellement pour améliorer l'existant.